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lundi 22 avril 2019

Escrime sur Ordonnance, témoignage d'un homme


§        Escrime sur Ordonnance

La Fédération Française d'Escrime  a mis en place depuis 2017, une procédure de formation des enseignants d'escrime et de labellisation des clubs pour que la prise en charge de patients souffrants d'ALD (Affection Longue Durée) soit la plus efficace possible. 
Le responsable technique de cette formation est Maître Olivier IMBERY, le CTD de Loire et l'adaptation de l'escrime à ces pathologies est en grande partie le fruit de son expérience

Cette formation est dispensée depuis son début à Roanne (42)  par le Comité Départemental d'Escrime de la Loire, par délégation de l'IFFE (Institut de Formation de la FFE)

Témoignage de Didier, pratiquant l'Escrime sur Ordonnance :

Quels bénéfices tirez-vous de l'activité escrime ?

Didier FAURE : 
Dès que j’ai eu connaissance de cette possibilité, j’ai souhaité en profiter à double titre : bien sûr dans le cadre du suivi de ma pathologie mais aussi avec l’envie de découvrir et d’apprécier cette activité que je n’avais jamais pratiquée. La notion de plaisir n’est pas séparable du soin, elle est essentielle même et je n’aurais pas continué sans cette convergence. Le premier bénéfice est d’abord lié à la découverte de l’escrime et à son apprentissage. 

Je viens du monde de l’éducation et j’ai une soif infinie d’apprendre car c’est, j’en suis convaincu, ce qui nous fait tenir littéralement debout, à l’image de cette sculpture extraordinaire « l’homme qui marche » créée par sculpteur Giacommetti en 1961. 

Le premier bénéfice est donc indépendant de ma pathologie et j’insiste là-dessus parce qu’avant d’être un « malade » on est d’abord et avant tout un homme ou une femme comme les autres et on aspire, comme tout un chacun, à vivre et à être regardé par les autres d’abord comme cela. La pathologie ne résume pas les personnes qui en sont atteintes, elle les affecte seulement mais ne doit pas prendre toute la place. En tant que patient, il ne faut ni vouloir l’ignorer ni se laisser envahir et c’est un vrai travail de gestion mentale que de se maintenir en équilibre, « être debout », entre ces deux pôles opposés. 

Que pouvez vous nous dire sur les apports de l'Escrime ?

Maintenant concernant les acquis procurés par l’escrime et l’amélioration que cette pratique peut m’apporter spécifiquement dans le traitement de ma pathologie, je citerai d’abord toute l’importance de la gestion de l’équilibre en lien direct avec le travail des jambes et de pose des pieds au sol, bien spécifiques à ce sport. L’exigence que nécessite l’escrime dans la précision et la rigueur de ces membres m’a aidé à lutter contre certains effets de ma pathologie et j’ai retrouvé une marche de meilleure qualité. La gestion de la dissociation ou association entre les mouvements des bras et les mouvements des jambes est aussi un facteur très favorable. Enfin l’escrime nécessite une attention visuelle et des réactions rapides qui maintiennent de la tonicité et la vivacité avec le souci de garder, quelle que soit la situation, l’équilibre, afin de pouvoir réagir le plus promptement possible. L’escrime engage tout le corps et nécessite une coordination complète de ce dernier, c’est un sport complet qui mobilise toutes les parties du corps dans une situation dynamique et elle participe pour ma part au maintien d’une motricité de qualité que ma pathologie peut ou a pu altérer. 

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